La naissance des premiers fours remonte aux temps les plus reculés de l'histoire de l'humanité, ceux du début de la sédentarisation de l'homme. On dit du pain qu’il serait né un peu par hasard probablement il y a 5000-6000 ans au Proche Orient : une pâte à galette oubliée aurait fermenté un long moment avant d'être cuite, et fait nouveau, elle aurait gonflé.

Depuis ce moment là, les hommes n'ont eu de cesse, quelle que soit leur époque ou leur culture, d'améliorer les techniques de cuisson du pain, pour aboutir au four à bois que nous connaissons actuellement.

C'est aux égyptiens que l'on doit les premiers fours à pains, il y a environ 5000 ans. Les Grecs, maîtres de l'art et de la boulangerie, inventèrent le four à bois « moderne », qui n'a presque pas changé depuis 2000 ans !

Les Romains, quant à eux importèrent les techniques des Grecs, qu'ils appliquèrent, développèrent et exportèrent dans toute la Rome Antique. Certes, ils n'apportèrent pas grande évolution au four grec, mais ils introduisirent un nouveau matériau capital: la brique de terre cuite.

À l'époque féodale, le four à pain était souvent un privilège de seigneur dont il tirait profit en prélevant sur chaque cuisson une taxe appelée banalité. Les villageois réglaient souvent cet impôt en nature, et en contrepartie, le seigneur avait la charge de l'entretien du four et de ses accès.

Les fours collectifs formaient une construction indépendante des autres habitations et ils se présentaient généralement sous la forme d’un petit bâtiment rectangulaire, construit en matériaux du pays.

Le fabricant de pain s'est longtemps appelé le «talmelier» qui dérive du mot tamiser. Le terme de boulanger apparaît au 12ème siècle et désigne celui qui fabrique des pains ronds autrement dit des "boules".

fap1Avec la multiplication des boulangeries dans les communes, ainsi que les facilités de transport, les fours de campagne vont peu à peu tomber dans l'oubli, mais durant la Seconde Guerre mondiale, à cause des restrictions alimentaires, certains fours ont été restaurés pour servir de nouveau.

Aujourd'hui, des particuliers, mais aussi des communes ont entrepris de restaurer ce symbole de la convivialité.

Beaulieu en fait partie, et la municipalité remercie chaleureusement tous ceux qui ont participé à cette remise en état, et aussi à son utilisation : Que serait le four, s'il n'y avait pas de pâte à cuire ?

 

Si ce four à pain a été restauré, ce n'est pas seulement pour célébrer le passé, mais bien pour aider à conforter la convivialité et la solidarité. C'est pourquoi, le premier dimanche du mois, tous les habitants sont invités à venir faire cuire un plat de leur choix, et, s'ils le souhaîtent, à prendre le repas ensemble.

 

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